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Édito

Contenus : écouter plus, parler moins

L’infobésité est une évidence. Nous la vivons chaque jour, chaque heure, chaque minute. C’est l’une des grandes mutations de la communication, d’après les 30 directeurs de la communication interrogés par l’agence Proches Influence & Marque. Une surabondance de contenus rendue inévitable par l’essor des outils digitaux, dont les réseaux sociaux, et sa conséquence directe, la multiplication des émetteurs d’information.
Dans ce vacarme informationnel, il devient difficile pour une marque de faire entendre sa voix.

Crier plus fort ? Encore faut-il avoir les moyens d’inonder le web de ses messages. Mais ce vieux réflexe de communicant ressemble plus à une fuite en avant qu’à une stratégie pérenne, d’autant plus dans un monde où prédominent les logiques d’optimisation budgétaire.

La solution ? « Talk different » pour reprendre le célèbre claim d’Apple. Le nouvel enjeu pour les professionnels de la communication est de parler autrement, pour promouvoir une image et des messages singuliers. Cette démarche repose sur une connaissance accrue de ses publics. Pourtant, à l’ère de l’instantanéité et du résultat immédiat, rares sont ceux qui prennent réellement le temps d’écouter leurs clients, leurs prospects, leurs collaborateurs. Et donc de comprendre leurs aspirations, leurs désirs, leurs craintes. L’empathie n’est pas toujours de mise dans les entreprises.

Paradoxalement, cette qualité profondément humaine revient en force grâce au big data. Au fond, la data n’est rien d’autre que de l’empathie technologique : sa captation, son analyse et son exploitation permet de maximiser la connaissance client.

Complémentaire des enquêtes qualitatives (focus group, interview…), la data affine le discours de marque. C’est le socle d’une stratégie éditoriale efficace, proposant des contenus pertinents, originaux, utiles. Bref, des contenus intelligents qui renforcent la relation entre la marque et ses publics.

Ainsi, les prises de parole de la marque peuvent être moins nombreuses, mais elles seront davantage entendues.

Bonne lecture.

Thomas Nardone,

directeur associé